Fenêtres sur jardins

Exposition à l’Ecomusée du Val-de-Bièvre à Fresnes du 21 mars 2019 au 24 février 2020.

L’exposition « Fenêtres sur jardins » interroge le rapport à la nature qu’entretiennent les habitants de banlieue en lien avec les usages et la pratique du jardinage. La participation des habitants à la constitution de leur patrimoine est un axe fort du développement de l’écomusée du Val-de-Bièvre. Ainsi l’équipe du musée a préalablement mené une vaste enquête ethno-botanique auprès de vingt jardiniers dans leur jardins privés, familiaux ou partagés, répartis sur neuf villes du Val-de-Marne : Arcueil, Cachan, Chevilly-Larue, Fresnes, Ivry-sur-Seine, Gentilly, L’Haÿ-les-Roses, Rungis et Villejuif.
Le parcours de visite propose une déambulation immersive à travers ces jardins, dont l’approche sensible permettra à chacun de s’interroger sur son propre rapport à la nature : jardin rêvé, lieu d’évasion, d’accomplissement de soi, de connexion avec la nature, espace de sociabilité, de transmission…
Les témoignages des jardiniers exposés rencontrent des photographies, des dessins botaniques, des vidéos d’experts, des objets et outils du jardin. Les enfants peuvent aussi partir à la découverte des animaux du jardin en menant l’enquête dans un parcours parallèle plus ludique.

Dès le porche de la Ferme de Cottinville, nous avons souhaité créer un appel visuel fort portant le titre de l’exposition. Les visiteurs sont accueillis par une grande jardinière en bois, plantée d’une composition de Léa Chauvet, paysagiste et illustratrice dont on peut découvrir les œuvres dans l’exposition. Les essences plantées nous renvoient à celles que l’on peut trouver dans les jardins de banlieue.

L’espace d’introduction prend la forme du portail d’un jardin de pavillon de banlieue, retrace la genèse du projet et pose le sujet de l’exposition. Des photographies de Robert Doisneau évoquent de façon poétique le jardin de banlieue d’avant-guerre et font écho à la présentation d’un film historique sur les jardins ouvriers de l’Abbé Lemire.

Le cœur de l’exposition est un grand espace composé de 18 modules scénographiques présentant chaque jardin. L’espace est ponctué de 3 cabanes de jardin qui permettent une lecture transversale et thématique. Le visiteur est invité à déambuler librement d’un jardin à l’autre. Une bande sonore spatialisée rythme le parcours. Outre le chant des oiseaux et le bruit du vent dans les feuilles, on peut également distinguer les sons de la ville et du voisinage : une ambiance sonore typique des jardins de banlieue.
Chaque jardin est présenté selon le même principe scénographique et occupe une cimaise divisée en deux parties : une partie blanche pour une lecture esthétique et une partie en bois brut pour une lecture plus techniques. Chaque cloison porte une tablette qui accueille la fiche d’identité du jardin et un socle pour présenter un objet désigné par chaque jardinier. Dans la partie blanche se trouve les portraits de jardin-jardinier réalisés par le photographe Gilberto Güiza-Rojas. Une large place graphique est laissée à la présentation des verbatim, extraits des entretiens menés avec les habitants. Enfin une aquarelle de la plante désigné par les jardiniers complète cet accrochage. Dans la partie bois, l’accent est donné aux aspects techniques aux gestes, aux outils, aux trucs et astuces des jardiniers.
Les trois cabanes de jardin sont conçues comme des « cabanes à outils » de compréhension ayant pour rôle d’apporter une lecture plus distanciée des jardins. Chacune est porteuse d’une thématique transversale : « Pratiques jardinières », « Le jardin espace de sociabilité » et « La vie au jardin ». Elles sont documentées à l’aide de textes, de photographies, de citations et d’extraits d’entretiens. L’espace intérieur des cabanes sert principalement a la diffusion de vidéos d’experts

Une tonnelle ouvre sur l’espace de conclusion  : le jardin botanique. C’est un espace immersif tapissé d’une pelouse synthétique et dégageant une agréable odeur de bouquet floral via un diffuseur de parfum.
De longues jardinières en bois encerclent la salle et permettent de mettre en scène les différentes planches botaniques réalisés avec les plantes désignés par chaque jardinier. Les planches sont présentes sur des tablettes inclinées piquées dans la terre des jardinières. Chaque planche est accompagné d’une étiquette scientifique et d’un cartel ethno-botanique.
Cet espace est aussi dédié à la détente et au jeu . Au centre de l’espace se trouvent trois fauteuils de jardins ainsi qu’un petit meuble proposant des ouvrages de référence sur le sujet et quelques jeux de société sur le thème des jardins. Cet espace permet également de découvrir à l’aide d’écouteurs le résultat d’un projet mené avec la chanteuse Verdée et des enfants de centre social de l’AVARA (Fresnes). Ils ont ensemble mené des « chasses au sons » dans les jardins.

Spécificités :
Espace de 210 m2.
Exposition de documents, de photos, de dessins, d’objets et de témoignages

Contraintes :
Exposer une grandes variétés d’expôts.
Créer une expérience de visite sensorielle.

Rôles dans le projet :
Maîtrise d’œuvre.
Scénographie.
Conception des manips et des outils de médiation.
Graphisme de Stéphane Rébillon.
Conception de l’affiche.
Éclairage d’Alessandro Vuillermin.
Création sonore spécialisée de Mike Baudoncq.