Chemin faisant… 200 photographies de Marc Garanger

Exposition à l’Ar[T]senal de Dreux du 23 février 2013 au 14 avril 2013.

Durant un rendez-vous chez Marc Garanger, nous avons pu visiter la photothèque dans laquelle sont entreposés tous les négatifs du photographe : de longs rayonnages oranges sur lesquels sont alignés un grand nombre de boîtes à archives classées alphabétiquement par lieux de prises de vues.
Dans un espace de travail adjacent, Marc Garanger numérise patiemment les 2 millions de photographies prises tout au long de sa carrière.
Pour cette rétrospective, nous avons donc proposé au photographe d’opérer une sélection « arbitraire » de 200 photographies représentatives de son travail, de ses voyages et de sa carrière.
L’ensemble de ces photographies est trié en suivant l’ordre alphanumérique des noms de fichiers, composé pour la plupart des trois premières lettres du lieu de prises de vues suivies du numéro de la photo.
Les 200 photographies forment alors une sorte d’abécédaire.
L’exposition de 500m2 est introduite, dans l’espace central de 
l’Ar[T]senal, par une suspension de 20 photographies semblant partir de l’entrée et s’envoler jusqu’au niveau de la mezzanine du premier étage.
Chaque photographie est un portrait, une rencontre, choisie pour représenter une lettre de l’alphabet de ce classement. Par projection sur les murs, un bloc de texte orange reprend la lettre représentée et la liste des lieux traversés par le photographe (A comme Afrique, Algérie, Azerbaïdjan, etc.).
L’ensemble des 200 photographies tirées sur papier photo est réparti équitablement dans deux salles symétriques de part et d’autre de l’espace central. Sur les murs de chaque salle, l’accrochage présente les images sur deux lignes en suivant l’ordre alphanumérique des noms de fichiers. Ces derniers sont inscrits directement sur le mur sous chaque photo.
Au centre, une longue table linéaire entourée de tabourets permet aux visiteurs de prendre place et de découvrir à quoi correspondent les trois premières lettres de chaque nom de fichier, constituant une nomenclature. Cette dernière est imprimée directement sur le mobilier.
Les visiteurs peuvent aussi retrouver les légendes de chaque photographie compilées dans un catalogue d’exposition incrusté dans les tables. Au centre de chaque table se trouve un photocopieur en libre service, qui permet à chacun de reproduire l’image de son choix ainsi que l’histoire qui lui est associée.
Pour l’éclairage des photographies, l’Ar[T]senal bénéficie d’un système d’appliques diffusant une lumière plutôt froide, doublé de spots halogènes orientables. Les spots sont dirigés sur les photographies et les appliques diffusantes canalisées vers les murs par l’ajout de caches. Le but de ces caches est de calmer l’intensité lumineuse en direction des tables de légendes (au centre de la pièce) pour accentuer l’effet produit par une pluie d’ampoules tombant au-dessus des tables.
À l’étage, une salle propose une sélection d’affiches publicitaires pour lesquelles Marc Garanger a réalisé les photographies (campagnes politiques, produits liés à la photographie, affiches de théâtre, etc.)
Enfin, sur la mezzanine, un espace de documentation propose au visiteur une sélection de livres parmi les ouvrages de référence du photographie, ainsi que deux films qu’il a réalisés, une interview et l’accès au site internet comportant 2 millions de photographies. Cet espace de consultation utilise exclusivement des étagères métalliques oranges comme celles aperçues chez le photographe, mais agencées tantôt debout pour accueillir des livres, sur la tranche pour en faire un meuble TV et un bureau, ou encore couchées et couvertes d’un plateau de bois pour pouvoir s’asseoir.

Spécificités :
Exposition rétrospective.
Espace de 500m2.
Scénographie, montage et accrochage internalisés.
Fabrication du mobilier externalisé.

Contrainte : 
Volume de l’espace central important avec peu de murs pour l’accrochage

Rôles dans le projet :
Scénographie et montage de l’exposition.
Design et fabrication du mobilier.
Suivi de production de l’exposition.
Graphisme de Stéphane Rébillon.
Reportage video de Mike Baudoncq.