Chimères, Alain Controu

Exposition à l’At[T]senal de Dreux du 24 avril au 6 septembre 2015.

Depuis 2011, Alain Controu travaille avec les nouvelles techniques d’impression numérique que son expérience de la gravure l’amène à aborder d’une façon singulière
Les Chimères sont des feuilles que l’artiste glane et sélectionne dans la nature. Un traitement lui permet de ne conserver que les nervures qu’il plie, encre et épingle dans une boîte tel un entomologiste. Puis l’artiste scanne chaque composition pour en tirer une épreuve digigraphique. Bien qu’il soit agrandi, cette technique donne à chaque végétal une illusion de volume qui le rend presque réel.
L’exposition débute par une oeuvre de six mètres par trois visible depuis l’entrée. Au dos de cette oeuvre, les visiteurs peuvent découvrir les différentes échelles auxquelles Alain Controu travaille. Ainsi, une des Chimères est présentée sous trois formes : d’abord le végétal réel épinglé dans sa boîte noire, le tirage obtenu après le scan et enfin un agrandissement en quatre images réalisé spécialement pour l’exposition. Dans ce même espace sont présentées toutes les boîtes contenant les « matrices » des différentes oeuvres de l’exposition. Elles sont accrochées sur deux lignes telle une collection de papillons.
Pour les deux espaces latéraux, l’espace d’exposition est d’abord réduit pour créer un écrin intimiste, favorisant la proximité avec les oeuvres. Les deux salles sont raccourcies afin de leur donner des proportions carrées, et rabaissées par l’ajout d’un faux plafond. Ce dernier est percé en son centre et accueille un filet de camouflage blanc au dessus duquel est placé un spot puissant. Ainsi les murs des deux salles sont plongés dans l’obscurité alors que le centre de ces espaces est baigné d’une lumière douce au motif de feuillages. Cet éclairage permet également une mise à distance des oeuvres, en conservant le long des murs une bande d’ombre d’environ un mètre.
Les oeuvres sont alignées par le centre en conservant entre elles des espaces confortables. Chaque Chimère est éclairée par un cadreur de telle sorte qu’elle semble comme rétro-éclairée.
L’espace de l’étage est aussi reconfiguré pour obtenir une sorte de chemin de ronde autour du puits de lumière. Les oeuvres de grandes tailles sont accrochées ici en périphérie de l’espace, mises en valeur par l’éclairage zénithal du lieu.
En terme de graphisme, seul un texte de présentation du travail et une biographie de l’artiste sont présentés au rez-de-chaussée. Les oeuvres n’ont pas de cartels puisqu’elles sont toutes des Chimères.

Spécificités :
Exposition de photographie issue d’une même série.
Espace de 500m2.
Scénographie, montage, accrochage et éclairage internalisés.

Contrainte :
Eclairage d’oeuvres dans lesquelles la lumière joue un rôle important.

Rôles dans le projet :
Scénographie de l’exposition.
Fabrication, montage .
Eclairage des oeuvres et mise en lumière des espaces.
Suivi de production de l’exposition.
Reportage vidéo de Mike Baudoncq.