Sous la route… la déviation dévoile votre histoire

Exposition au château de Nogent-le-Roi du 14 septembre 2013 au 15 décembre 2013.

L
’exposition présente les résultats de deux fouilles archéologiques menées par le Conseil général d’Eure-et-Loir et l’INRAP dans le cadre des travaux préliminaires à la réalisation de la déviation de Nogent-le-Roi.
Le principe général de la scénographie est de présenter l’espace comme s’il s’agissait du chantier de la déviation. Le sol est ainsi recouvert d’un revêtement caoutchouc, couleur asphalte, pour matérialiser l’enrobée de la route. Ce dernier est suffisamment dense pour être simplement pose. La route est alors soulevée pour laisser apparaître les vestiges retrouvés lors des fouilles. La trame de la scénographie respecte scrupuleusement le carroyage utilisé par les archéologues. De ces carrés « fouillés » émergent des vitrines contenant les vestiges retrouvés. Elles sont déclinées selon trois types et sont toutes constituées d’étais de chantier et de plexiglass. Ce choix de matériaux, outre le fait qu’il utilise le vocabulaire du chantier, a permis une mise en place de l’exposition simple et rapide l’exposition.
Le second principe des vitrines est qu’elles puissent permettre une stratification des informations. L’information au sol (sous la route) est systématiquement une représentation des lieux fouillés ou une photographie aérienne. Dans les vitrines se trouvent les vestiges découverts à cet endroit. Sur la surface des vitrines se trouvent les analyses faites par les archéologues sur ces objets : reconstitutions, dessins échelles 1, descriptif, datation, etc. Enfin, les conclusions tirées de ces analyses sont peintes en blanc au pochoir sur les portions de sol soulevées à la manière du marquage routier.
Le dernier niveau d’information consiste à présenter les différents plans et relevés géologiques produits par les archéologues. Imprimées à l’aide d’un traceur. Ces grandes cartes sont présentées sur des tréteaux de chantier et placées en périphérie de la zone de « chantier ».
Le parcours de l’exposition est explicité par un système de lignes blanches peintes au sol, allant d’un groupe de vitrines à l’autre.
Outre l’enjeu culturel, l’exposition est aussi un moyen pour le Conseil général d’expliquer à ses administrés les enjeux de ces travaux. La partie institutionnelle de présentation du projet de déviation occupe l’entrée du château et prend des allures de bord de chantier. Les panneaux de photos et de textes sont accrochés à un grillage orange ou encore fixés à des poteaux fichés dans des pieds lourds. Une fois les « clôtures » de l’introduction passées, les visiteurs entrent sur le chantier, dans l’exposition archéologique.
Enfin, j’ai dessiné deux tables de manipulation qui prennent place sur des brouettes : une sur la carpologie (observation de graines à l’aide d’un camera microscope) et une seconde sur la céramologie (relevé du profil de tessons à comparer avec une typologie rétro-éclairé).

Spécificités :
Exposition archéologique.
Espace de 150m2 dans le château de Nogent-le-Roi.
Scénographie et montage internalisés.
Graphisme de l’exposition pris en charge par une agence de communication.

Contraintes :
Télescopage de la logique institutionnelle du service communication du Conseil général et de la logique culturelle du service archéologique.
Espace historique devant rester intact (interdiction de percer, coller, etc.)
Montage de l’exposition assuré par des non-spécialistes (les archéologues).
Espace devant être en mesure d’accueillir des scolaires, d’où l’attention portée à la hauteur des mobiliers.

Rôles dans le projet :
Scénographie de l’exposition.
Fabrication et montage.
Design du mobilier.
Conception et réalisation de manipulations.