Albert André, peintre post-impressionniste (1869-1954)

Exposition rétrospective d’oeuvres d’Albert André et d’Auguste Renoir aux Archives départementales du Gard à Nîmes du 11 octobre 2019 au 24 février 2019.

La Direction de la conservation départementale du Gard rend hommage à Albert André à l’occasion du 150ème anniversaire de l’artiste post-impressionniste. Des œuvres de jeunesse à l’affirmation d’un style propre, la rétrospective retrace la carrière artistique de ce peintre d’origine lyonnaise, entre les années 1890 juste après son arrivée à Paris et les dernières œuvres réalisées 50 ans plus tard dans sa maison de Laudun. En illustrant les 20 années d’amitié partagées entre l’artiste et le grand maître impressionniste, la manifestation s’inscrit dans le cadre de la célébration du centenaire de Pierre-Auguste Renoir.
L’exposition présente 150 toiles et dessins (dont 11 œuvres d’Auguste Renoir, ami intime du peintre) rassemblés pour la première fois, issus des collections départementales et du musée Albert André de la Ville de Bagnols-sur-Cèze. Cette sélection est complétée par des prêts exceptionnels sollicités auprès de plusieurs musées publics partenaires (Orsay, Villefranche-sur-Saône, Montbéliard, Saint-Denis, Cagnes-sur-Mer) et de collectionneurs privés. Correspondances, photographies, objets personnels issus de l’exceptionnel fonds d’archives conservé par le Département du Gard permettent d’entrer dans l’intimité du peintre, ami des plus grands artistes de son temps.

L’exposition rétrospective propose un accrochage chrono-thématique. Elle est séquencée en trois grandes périodes de la carrière d’Albert André : « La modernité des œuvres de jeunesse », « L’affirmation d’un style » et « Les tableaux de la maturité ».
La salle d’exposition est donc divisée en trois grands espaces distribués par un couloir. Ce dernier est obtenu en positionnant un long mur parallèlement à la façade vitrée du lieu. Outre sa fonction de distribution, le couloir est également un moyen de protéger les œuvres de la lumière directe et ainsi protéger les tableaux en respectant les préconisations de conservation préventive. De plus, il permet d’introduire chaque période par un titre et un texte de partie agrémentés d’une grande reproduction photographique visible depuis l’extérieur du bâtiment. Le mur du couloir apparaît dès lors comme un appel visuel invitant les visiteurs. Enfin il  augmente la surface d’accrochage.
Les trois espaces principaux de l’exposition sont complétés par trois espaces à l’ambiance plus sombre et plus intime. Une section est dédiée à l’amitié entre Albert André et Pierre-Auguste Renoir. L’accès a cet espace se fait par l’intérieur de la section « L’affirmation d’un style », période à laquelle les deux peintres se lient d’amitié. Un cabinet d’art graphique présente l’œuvre dessiné d’Albert André. Ses conditions de présentation sont spécifiquement adaptées à la fragilité des oeuvres présentées. Enfin, une petite salle de projection présente la biographie de l’artiste qui prend la forme d’un court-métrage réalisé par l’illustrateur Jean-Noël Criton.
Chaque section chronologique est un espace rectangulaire au milieu duquel est placée une cimaise en forme de « L ».  Elle permet à la fois d’augmenter la surface d’accrochage mais aussi de rythmer la déambulation des visiteurs.
Pour ce qui est de l’accrochage des œuvres, nous avons mêlé plusieurs logiques qui s’appuient sur l’usage de la couleur. Pour chaque période, nous avons déterminé une couleur qui soit en mesure de mettre en valeur les œuvres, tout en apportant un peu de modernité à l’accrochage. Ces couleurs apparaissent par touches afin de ne pas trop assombrir un espace déjà peu lumineux et ne pas trop surcharger un accrochage déjà dense. L’utilisation de la couleur permet de marquer des pauses sur un tableau en particulier ou encore de faire des regroupements thématiques qui ponctuent l’accrochage chronologique.

Spécificités :
Espace de 400 m2.
Exposition de tableaux et de documents.
Prêts d’institutions renommées et de privés.

Contraintes :
Exposition rétrospective.
Accrochage chrono-thématique.
Respecter les conditions de conservation préventive malgré la présence d’une façade vitrée.

Rôles dans le projet :
Assistance à la maîtrise d’ouvrage.
Scénographie.
Graphisme de Stéphane Rébillon.