La fin des paysans?

Exposition au Compa à Chartres du 28 octobre 2017 au 6 mai 2018.

Extrait du dossier de presse :
En 1967, le sociologue Henri Mendras (1927-2003) publiait l’ouvrage intitulé La fin des paysans. Ce n’est pas tant le contenu du livre que son titre qui marqua les esprits. Si le mot « fin » évoque la fin d’une société paysanne où l’on naissait, travaillait et mourrait paysan, il évoque aussi la diminution numérique des paysans dans la société. Cinquante ans plus tard, en 2017, le Compa – le Conservatoire de l’agriculture ré-interroge cette affirmation.
Qu’est-ce qu’être paysan aujourd’hui ? S’installer, récolter, élever, parfois transformer des produits et les vendre. Etre fermier, agriculteur, entrepreneur, exploitant, producteur agricole…. Sans doute un peu tout cela, car il s’agit aujourd’hui d’un métier pluriel. Chaque agriculteur, par l’ensemble des choix qu’il fait, façonne son métier, le renouvelle pour réussir à en vivre.
Témoignages d’agriculteurs, données chiffrées et définitions dialoguent avec des oeuvres d’art. Du dessin de presse à la photographie, le regard posé par ces artistes sur le monde paysan est parfois esthétisant, parfois engagé mais témoigne toujours d’une réalité du métier.
Un propos sociologique mis en regard d’œuvres d’art contemporain.
Dès l’entrée de l’exposition, une œuvre de l’artiste brésilien Netto interpelle le visiteur : « Retirantes, exode de paysans ». Photographies, installations, dessins… des œuvres d’art éclairent les chiffres et les mots et renvoient le visiteur à sa propre perception des agriculteurs et des enjeux actuels. Les dessins de presse de Gab, les photographies en noir et blanc de Christian Malon, celles de Raymond Depardon ou encore le travail d’Alexia Brunet offrent des représentations multiples, parfois engagées, parfois nostalgiques, du monde paysan. Toutes ces œuvres illustrent l’actualité des questions agricoles. Diminution des terres consacrées à la production, rapport à l’animal d’élevage, transmission d’une exploitation et d’un savoir-faire, par la diversité des thèmes abordés, les artistes interpellent, interrogent et tentent une première réponse.

Spécificités :
Espace de 400 m2.
Exposition d’oeuvres d’arts diverses et de sujets de société.

Contraintes :
Accrochage d’oeuvres sensibles en terme de conditions de conservation.
Exposition à cheval sur deux espaces du musée assez différents.
Importante hauteur sous plafond problématique pour l’éclairage.

Rôle dans le projet :
Scénographie.
Graphisme.
Éclairage.
Conception des manips et des outils de médiation.
Graphisme de Stéphane Rébillon.
Conception de l’affiche, du catalogue et des documents de communication.
Montage vidéo de Mike Baudoncq.