Exposition au Musée de la Ville de Saint-Quentin-en-Yvelines du 12 septembre 2018 au 9 mars 2019.
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Afin d’interroger les pratiques sportives du point de vue de l’usager et captiver le public, il est crucial d’organiser la mise en espace des séquences de l’exposition en fonction du rapport que le visiteur entretient avec les différents aspects du sport.
Ainsi, nous passons d’un espace où les visiteurs arpentent la ville à la découverte de l’offre sportive locale, à un espace où le rôle du visiteur est clairement celui du spectateur venu partager avec les autres un grand moment de sport de haut niveau, pour finir par un espace dans lequel les visiteurs sont sollicités physiquement.
L’expérience de visite, instructive et ludique, permet à chacun de se questionner par rapport à ses propres pratiques et de comprendre à quel point le sport peut être fédérateur, créateur de liens sociaux en plus de tous les bienfaits physiques et psychologiques qu’il procure.
Dans le premier espace historique, il s’agit d’implanter des éléments directement inspirés du mobilier urbain et des skateparks, afin de créer une déambulation évoquant le maillage urbain. Ces modules sont conçus pour recevoir, parfois simultanément, des photos, des objets, des textes, des vidéos… et assurer la mise à distance et la sécurisation des expôts présentés. Les zones thématiques se poursuivent graphiquement au mur et au sol pour permettre de hiérarchiser les différents niveaux d’information. Elles utilisent les codes des terrains de sports : lignes de marquage, type de surface en relation étroite avec la thématique ou l’équipement mis en avant (les lignes de couleur du complexe omnisports, les couloirs d’une piste d’athlétisme…).
Dans le second espace, les visiteurs se retrouvent à la place des spectateurs des grands événements sportifs. Nous nous servirons de la future tenue des jeux olympiques à Paris pour introduire les principaux équipements emblématiques de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un retour sur les JO de 1924 permettra de comprendre l’importance de cet événement sur un territoire. Nous mettons en place des sortes de « carottage » du vélodrome ou encore du terrain de golf, qui font entrer « en conditions réelles » ces sports dans le musée (le vélo de course est penché sur une piste à 45°, la balle de golf vient de sortir du bunker, on peut entendre les acclamations du publics, etc.). Ces bouts de terrains de sport sont placés sur des mobiliers évoquant la forme des podiums des compétitions sportives, afin d’insister sur l’aspect « haut niveau » de ces pratiques. Les parcelles de terrain de sport sont tantôt envisagées comme des îlots centraux, tantôt collées aux murs de l’espace pour générer des espaces interstitiels dans lesquels il est alors possible de traiter de l’historique des événements importants, des liens entre les spectateurs et le partage de ces grands moments.
Certains podiums sont agrémentés d’extraits vidéo des grandes compétitions.
La dernière partie de l’exposition est introduite par une grande vitrine qui crée une sorte de couloir. D’un coté se trouve l’étal de la boutique d’une « fan zone » où est présentée une collection de maillots floqués, de perruques et autres accessoires bruyant). De l’autre côté se trouvent les champions du territoire qui prennent place sur de grands posters graphiques. Ils évoquent ceux que les fans peuvent afficher dans leur chambre.
Les visiteurs peuvent enfin accéder à un espace dédié à la manipulation et à l’expérimentation de dispositifs sportifs et ludiques. Nous avons intégré les objets de collections (basket et survêtement) dans de grands vestiaires protégés d’un plexi. Les autres mobiliers en forme de « L », crée des coins, des zones comme autant d’ateliers auxquels les visiteurs peuvent participer. Parmi eux, nous avons créé deux manipulations interactives. La première permet, par un quizz, de découvrir quel sport semble nous correspondre le mieux. Le second jeux permet de comprendre comment composer un repas de sportif en donnant des indications nutritionnelles aux visiteurs.
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Spécificités :
Espace de 200 m2.
Exposition de documents, de maquettes, d’objets, de vidéos.
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Contraintes :
Séquencer l’espace en trois parties distinctes (historique – développement local – pratiques individuelles).
Créer un dernier espace ludique et interactif.
Présenter certains exports fragiles.
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Rôles dans le projet :
Maîtrise d’œuvre.
Scénographie.
Conception des manips et des outils de médiation.
Graphisme et illustrations de Stéphane Rébillon.
Conception de l’affiche, du catalogue et des documents de communication.
Éclairage et réalisation des manipulation d’Alessandro Vuillermin.
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